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Ersatz de la Beauté
24 janvier 2013

"Tu renonces, Raven? Raven, Où est ta Foi? ... Tu

"Tu renonces, Raven?

Raven, Où est ta Foi?

...  Tu abandonnes?

Tu as quitté l'irrationnel, Raven, tu n'affrontes plus rien, ni le rationnel, ni le raisonnable, ni tes propores limites.

Tu perds Espoir.

Raven...

Ton souffre se brise.

Tu as arrêté de nager. Tu tombes?

Les valeurs nivellent vers le bas, rien ne se réédifie. Le courage s'essoufle. La vie faiblit. L'obsurité est à demi-ouverte, doublée du néant. Tu gravites autour du vide. Raven...

As-tu appris à mourir?

Elle respire tes craintes et tes angoisses, fais exister le pessimisme.

...

Certaines lachetés faites à la vie sont irréversibles...

Alors Raven, accroché à ta profondeur, fuis les abysses, fuis tes démons...

Accroché à ta solitude... Vole... Frôle le transcendant..."


Les voix se turent.
Soudain, un nouveau souffle percuta mes poumons; je recommençais à bouger mes bras machinalement. En fait, voilà déjà un long moment que je nage, et bien que je sentais que la sortie était toute proche, j'étais prêt à abandonner. Mais maintenant je la vois, je vois la lumière s'entrechoquer dans un croisement indescriptible. Comme une onde circulaire personnifiant l'innéfable. On aurait dit que la source du monde se trouvait ici. Comme si l'espace-temps se brisait à cet endroit précis, et faisait converger notre monde avec celui-ci. La lumière partait des deux côtés.
Alors je suffoquais, de surprise et d'essouflement, je me rendais compte que je n'étais qu'infiniment rien face à l'immensité de ce spectacle peu rationnel. Mais je m'éloignais. Et alors je la vis. L'autre face du lac.
Ma tête sortit de l'eau. J'étais en vie.

Esatz, lui, arriva jusqu'ici sans encombre avec son hérisson. Nous nous sommes allongés sur le rivage, riant fortement, heureux d'avoir outrepassés les dangeureuses étreintes du Lac. Nos voix résonnaient aux frontières de ce nouveau monde, comme deux flammeroles dans l'errance dans l'inconnu.

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  • Pourtant comme Si j’essaie de courir; veux-tu Dans ce jardin où aux frouements rouges, Et aux perdus ballons rouges, S'assemblent les songes froids et ternes, qui Plongent comme Nagent les illusions. La nuit se froisse.
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